17 Juin

Article sur le site de la Fédération Française de golf

Retrouver l’article consacré à la région de la Baule avec la présentation de Thierry Mathon sur le sire ffgolf.org

Les multiples vies de Thierry Mathon

Pro du golf de la Bretesche depuis 33 ans, Thierry Mathon est forcément un pilier du golf de cette région dont il connaît tous les secrets. Ancien joueur professionnel, il a évidemment plusieurs fers à son arc : il est notamment président des pros PGA de la Ligue Pays de Loire et entraineur régional handigolf.

Comment êtes-vous arrivé au golf ?
J’ai découvert ce sport au golf de Brigode où mon père était restaurateur. Je m’y suis mis très vite, notamment avec un certain Benoit Ducoulombier (entraîneur de Grégory Havret et Julien Quesne, entre autres). Au bout de trois ou quatre ans, je savais que je voulais devenir pro. Il faut dire que c’était plus facile à l’époque qu’aujourd’hui.

Comment se sont passés vos débuts ?
Il y a eu un jour un pro-am à Brogode auquel participait François Berthet, qui était alors enseignant au golf de Saint-Cloud. On a sympathisé et je lui a demandé s’il lui serait possible de prendre un élève moniteur. Quatre mois plus tard, il me téléphonait pour me dire de venir, et je suis resté un an et demi à Saint Cloud. On jouait tous les lundis ensemble, tous les pros du club. De 1977 à 1979, j’ai d’une part appris mon métier et d’autre part j’ai pu faire mes premiers pas de joueur professionnel.

Vous ne vous êtes par trop mal débrouillé…
Pas trop mal en effet : j’ai terminé 13e à l’ordre du mérite du circuit français et « rookie of the year ». C’était génial. Après Saint-Cloud, j’ai travaillé pendant six mois dans une salle d’entraînement à Paris. Mais ce n’était pas du travail sérieux et j’ai donc cherché un poste, que j’ai trouvé ici, à la Bretesche, où il y avait à l’époque 60 membres. J’étais logé et nourri et j’avais une prime pour jouer des tournois, ce que j’ai pu faire jusqu’en 1995. J’ai joué quelques tournois du circuit européen, j’ai fait deux trous en un (dont un à Saint-Cloud, pendant l’Open de France en 1984) et gagné deux voitures…

Pendant votre carrière de joueur, vous étiez toujours enseignant…
J’ai toujours vraiment aimé l’enseignement, c’est pourquoi je n’ai jamais arrêté cette activité. D’ailleurs, depuis le temps que je suis à la Bretesche, je commence à avoir pour élèves les petits-enfants de mes premiers clients. Et je suis devenu entraîneur de la Ligue qui était alors Bretagne-Pays de Loire.

Vous êtes aussi président des pros PGA de la Ligue Pays de Loire depuis fort longtemps…
J’ai accepté ce poste en grande partie parce que je me devais de le faire : quand j’ai commencé dans le métier, j’ai beaucoup été aidé moi-même et c’est normal de renvoyer l’ascenseur. Et les autres pros doivent m’aimer un peu puisque cela fait 25 ans que je suis président. On a un calendrier assez sympa, pas mal de tournois dans la région, nous organisons des formations, et ça permet à beaucoup de petits jeunes de pouvoir jouer.

Vous avez également travaillé pour un centre de réédication. Qu’est-ce qui vous a poussé dans cette voie ?
Il y a pas mal de temps, j’avais des relations avec un centre de rééducation près de la Turballe, et on m’a demandé de donner des cours à des gens qui étaient en rééducation fonctionnelle. En collaboration avec le kiné de ce centre, avec qui nous avons discuté et réfléchi, nous avons décidé de travailler sur le côté toucher, recherche d’équilibre à travers la pratique du golf. Cela et le fait pour les accidentés dont nous nous occupions d’avoir une activité à l’extérieur, leur a été très bénéfique et très bienvenue. Ça leur a permis de se rééduquer différemment.

Cette expérience vous a-t-elle aidé dans votre rôle actuel d’entraîneur régional handigolf ?
En effet. Lorsque l’on travaille avec des joueurs handicapés, il s’agit de comprendre les différentes pathologies pour adapter au mieux le matériel, trouver la meilleure pédagogie et la meilleure technique. Et certains se débrouillent très bien. C’est dans ce cadre qu’a lieu tous le sans le handigolf pro-am. Ce tournoi permet en outre de montrer aux amateurs, qui disposent de deux bras et de deux jambes, qu’ils peuvent prendre exemple sur les handigolfeurs. A voir jouer ces derniers, on est souvent bluffés et on vit des émotions incroyables.

Vous reste-t-il du temps pour les joueurs et joueuses de la Bretesche ?
Depuis que je suis ici j’ai formé plus d’une dizaine de jeunes enseignants et je m’occupe aussi des amateurs. Trois de mes élèves sont devenus champions de France, le dernier en catégorie cadet et mon fils Grégoire a remporté le Trophée Etudiant, disputé en doubles. J’organise ici beaucoup de stages, sur un parcours et un site qui vont en s’améliorant. Et toute cette belle histoire, très diversifiée, n’est pas terminée !

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